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Exposition de sérigraphies : L'artiste et la machine

Par VERONIQUE BESSON, publié le vendredi 14 novembre 2025 08:36 - Mis à jour le vendredi 14 novembre 2025 08:51
En novembre et décembre, nous avons le plaisir d'accueillir une nouvelle exposition choisie par Mme Bortolin. Six œuvres sur le thème de L’Artiste et la machine.

NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2025
EXPOSITION
LA SÉRIGRAPHIE D’ART: L’ARTISTE ET LA MACHINE

 

Le collège, adhérent de l'association “Réseau expo”, dont l'objectif est la diffusion de l'art contemporain, emprunte ces sérigraphies à l'artothèque “ART TO TAKE”, rue de la Fabrique à Andrézieux. Elles ont été réalisées dans l’atelier du sérigraphe et éditeur d’Art Jean Villevieille.
 

La sérigraphie est une technique de reproduction des images. On utilise un écran tendu sur un châssis. Lors du passage d’une raclette, l’encre traverse les parties non opacifiées de l’écran comme si c’était un pochoir et se dépose sur le support. Au début, l’écran était en soie, d’où le mot séri graphie.

Jean Villevieille, sérigraphe reconnu et expérimenté, travaille depuis plus de 45 ans en collaboration étroite avec des artistes contemporains de renommée internationale, comme Viallat, Villeglé, Erro, Legac...et avec des débutants.
Il est le seul à accepter de graver une sérigraphie avec plus de 40 couleurs. Il a inventé des procédés : des superpositions comme dans l’aquarelle qui permettent de reproduire
pratiquement le coup de pinceau de l’artiste, de jouer avec les effets de mat et de brillant et d’imprimer du clair sur du foncé.

Les élèves de 4° ont travaillé à partir d’une série de boîtes de soupe sérigraphiées d’Andy Warhol en questionnant la déclaration de l’artiste : « Je suis une machine. »
Cette exposition permet de poursuivre le questionnement en regardant de plus près à quoi ressemble une sérigraphie et en observant divers effets graphiques ou picturaux réalisés avec ce procédé.

 

Claude VIALLAT: Ferias 2008
Claude Viallat est né en 1936 près de Nîmes, où il a toujours son atelier. Il a étudié à l’école des Beaux-Arts de Montpellier puis de Paris, a enseigné dans plusieurs écoles d’art et aux Beaux-Arts de Paris, a été directeur de l’école des Beaux-Arts de Nîmes. Sa première exposition personnelle dans un musée, en 1974, a eu lieu au Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne. Le Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne possède plusieurs de ses œuvres. Claude Viallat est un artiste reconnu en France et à l’étranger.
Depuis 1966, il applique l’empreinte d’une forme abstraite qui permet de reconnaître ses peintures comme une marque, une signature.
Il réalise aussi une œuvre figurative sur le thème de la tauromachie. La feria est une fête autour du taureau dans le sud-ouest de la France, en Espagne, au Portugal et en Amérique du Sud.

 

BENITO: Zeppelin, 2012
Ces sérigraphies font partie d’une série consacrée aux grands inventeurs du XX e siècle. Ferdinand Von Zeppelin (1838-1917), militaire, ingénieur allemand est l’inventeur des aéronefs.
Ces ballons dirigeables rigides sont utilisés à partir de 1909 par l’aviation civile et militaire. 

 

Jacques BARRY : Rhinocéros, 2010.
Né en 1943 à Limoges, l’artiste Jacques Barry a été professeur à l’école des Beaux-Arts de Saint-Étienne de 1972 à 2006. Il travaillait à Saint-Étienne jusqu’à son décès en avril 2025.
Dans les années 90, il se met à peindre des rhinocéros, comme un retour à une forme primitive peinte par les artistes de la préhistoire sur les parois des grottes.
Cet animal est devenu un de ses sujets de prédilection. Il a peint le rhinocéros dans le stade Geoffroy-Guichard pour la coupe du monde de football en 1998, et sur les affiches du Festival de
jazz de Rive de Gier. C’est devenu l’emblème du festival, qui s’appelle depuis « Rhino Jazz ».

 

Franck LESTARD: L’iguane, 2011
Franck Lestard, né en 1967 en Lorraine, diplômé de la faculté d’Arts plastiques de Saint-Étienne, est connu pour ses représentations d’animaux réalisés à l’encre et à l’aquarelle sur de grandes feuilles de papier blanc. Ils ont une présence forte et inquiétante. Par la transparence des couleurs et leur effacement, les dégoulinures, l’artiste veut montrer la vie en train de disparaître. Il déclare : « Je peins des natures mortes en devenir ».

 

Darya CARRAT : Squelettes et chevaux, 2013.
Diplômée de l’Académie Nationale des Beaux-Arts de Minsk en Biélorussie, Darya Carrat a étudié à l’école des Beaux-Arts de Saint-Étienne et travaille à Saint-Étienne.
L’artiste représente une danse macabre. Cette sarabande qui mêle morts et vivants montre la vanité des distinctions sociales, dont se moque le destin. C’est un thème artistique populaire en Europe depuis la fin du Moyen-Age, résultat d'une prise de conscience et d'une réflexion sur la vie et la mort, dans une période où celle-ci est devenue plus présente et plus  trauma- tisante. Les guerres, surtout la guerre de Cent ans, les famines et la peste ont décimé les populations.
De nombreux peintres, poètes, musiciens s'emparent de ce thème, qui traverse les époques.

 

Thierry BERGER : Madone, 2014.
Artiste stéphanois diplômé de l’école des Beaux-Arts de Saint-Étienne, Thierry Berger a d’abord exercé le métier de graphiste. De près, on observe que l’image est dessinée avec des points de différentes tailles en alternant encre grise et encre argent. Selon l’angle de vue, une image se révèle et on voit apparaître une tête de mort. L’artiste fait référence aux Vanités, un genre de peinture qui s’est développé au XVIIe siècle et symbolisait le temps qui passe et la mort.